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Des citoyens rifains de nationalité néerlandaise ont lancé une campagne médiatique inédite et sans précédent aux Pays-Bas, et qui a été largement relayée par les médias néerlandais. Dans un manifeste écrit et signé par un groupe composé de journalistes, artistes, enseignant et acteur associatif d'origine rifaine dans lequel ils souhaitent se débarrasser définitivement de leur nationalité marocaine afin de conserver uniquement leur citoyenneté néerlandaise a été envoyé aux groupes parlementaires. Parmi les signataires on peut trouver Laila Ezzeroili (journaliste), Asis Aynan (écrivain), Mohand Abttoy (artiste), Abdelhafid Akallouch (journaliste), Abdel Talhi(enseignant), Fati Benkaddour(formatrice), Ouidad Batou (étudiante), Esma Tannaoui (stagiaire gouvernementale) , Nadia Ezzeroili(journaliste), Abdelghani Ababou(défenseur des droits de l' homme), Saïd Bouddouft (actif au sein de la communauté marocaine) et Habib El Kaddouri (actif au sein de la communauté marocaine).
Le groupe a appelé la Chambre des représentants à les soutenir dans leur lutte contre la nationalité marocaine obligatoire. "Après 50 ans, nous voulons la citoyenneté néerlandaise complète."
C'est la première fois que la double nationalité est aussi ouvertement contestée aux Pays-Bas, explique RTL Nieuws.
Dans le manifeste, également diffusé sur Facebook, les signataires demandent de l'aide. "Nous voulons être libres de choisir d'opter ou non pour la double nationalité et de ne pas être obligés par une puissance étrangère d'être des citoyens à vie d'un État avec lequel nous ne voulons pas être liés", rapporte RTL Nieuws.
Mohand Abttoy |
Quiconque a la nationalité néerlandaise et marocaine reste tenu de conserver la nationalité marocaine à vie. Cela est dû à un traité de recrutement signé entre les Pays-Bas et le Maroc en 1969, en raison de l'arrivée de travailleurs migrants marocains.
Lois et punitions marocaines
Les personnes ayant la double nationalité doivent donc toujours garder à l'esprit les lois et les punitions marocaines. Cela concerne, par exemple, la dénomination, le mariage, le divorce et l'orientation sexuelle, estime la même source.
Le manifeste a été adressé à la Chambre des représentants, mais il ne peut pas changer les règles au Maroc. Pourtant, les signataires du manifeste estiment que le gouvernement et le parlement néerlandais devraient faire plus pour eux.
Selon De Volkskrant, le manifeste est soutenu par plus de 400 000 maroco-néerlandais, mais beaucoup ne le signeraient pas par peur des représailles, note RTL Nieuws.
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