Mohamed Khabbachi et Ahmed Charaï/DR |
Les langues se délient. Le journaliste Soulaiman Raissouni dénonce sur France 24 les deux principaux bras armés du Makhzen dans la presse marocaine et deux de ses plus grands diffuseurs en fuites policières intéressées.
Le premier est Ahmed Charaï, "patron de presse" d'un groupe de médias créé de toutes pièces par la Direction générale des études et de la documentation (DGED, contre-espionnage) selon les documents divulgués par le hacker "Chris Coleman" et jamais infirmés par l'Etat marocain.
Exagération ? La plainte déposée à Madrid par Charaï contre le journaliste espagnol Ignacio Cembrero pour avoir fait état de ces infos dans El Mundo a été rejetée par la justice du pays voisin, qui a estimé que les documents divulgués sont authentiques et crédibles.
Le deuxième larron est Mohamed Khabbachi, ex-beau-frère de l'actuel patron de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri, ex-DG de la MAP, ex-"gouverneur" au ministère de l'intérieur chargé de la persécution des journalistes, et fondateur du site de diffamation en continu "Barlamane".
Ce véritable barbouze de la presse ne dépose jamais plainte. Ce sont les autres qui portent plainte contre lui. Mais il a le pouvoir d'envoyer paître les juges marocains en refusant systématiquement de comparaître devant eux. Sans conséquence jusqu'à aujourd'hui.
M. Raissouni s'étonne que le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) dirigé par l'istiqlalien Abdellah Bakkali, et le Conseil national de la presse (CNP) commandé par l'USFPéiste Younes Moujahid ne se soient jamais prononcés sur ce journalisme jaune affilié au régime.
Parce qu'il ne veut pas dire de vive voix que le rôle du SNPM et du CNP (dont le patron est un ami cher au coeur de Khabbachi) est de taper sur tout embryon de presse indépendante qui fait son travail d'information, pas de faire la leçon aux médias diffamateurs du régime.
Par Ali Lmrabet
Suivre sur Twitter: @Alilmrabet
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