L'avocat Abdessadik El Bouchtaoui/DR |
L’avocat Abdessadek El Bouchtaoui qui s'est exilé depuis sa condamnation par le pouvoir judiciaire du régime marocain le 07 février 2018, à vingt mois de prison ferme a dénoncé sur sa page Facebook qu'il est ciblé par les autorités marocaines à travers des tracasseries et des pressions subies par son frère au Maroc.
"Étant donné que la main du gangster mafieux et lâche qui gouverne le Maroc s'étend à harceler les membres de ma famille pacifique par le biais d'essayer de fabriquer des accusations fragiles et malveillantes à l'encontre de mon frère, de confisquer le téléphone de son travail, de retirer son passeport, de fermer la frontière à son encontre pour l'empêcher de voyager, de communiquer avec moi, de me rendre visite et de faire pression sur moi, je dis au système politique marocain, au roi et ses conseillers que cela renforcera ma détermination et ma volonté de continuer à défendre les droits de l'homme et les libertés fondamentales et dévoiler les pratiques du système de tyrannie, de corruption, de pillage et d'oppression dirigé par El Himma et présidé par le roi", indique l'avocat des prisonniers rifains sur sa page Facebook.
D'ailleurs, l'avocat n'a pas hésité à responsabiliser directement le roi du Maroc de ces harcèlements. "Au même instant, tout dommage peut m'affecter ou affecter quiconque de ma famille relèverait de la responsabilité du roi, de ses conseillers et de ses services de renseignement".
Pour rappel, l'avocat des détenus rifains s'est exilé en Europe au lendemain de sa condamnation à 20 mois de prison ferme. Amnesty International avait qualifié la condamnation d'« un dangereux précédent ».
"Si je dis tout en public, sur Facebook, dans la presse, je pense que c’est un très bon moyen de défendre les prisonniers. J’ai gardé le contact avec les Nations unies. J’avais donné des informations à Amnesty International tous les jours. C’est une guerre pour la vérité et les autorités marocaines veulent cacher cette vérité", avait déclaré l'avocat dans une interview avec le quotidien néerlandais De Volkskrant.
Le 13 février 2019, la France avait accordé l'asile politique à l'avocat.
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